A l’approche du Brexit, la CPME a organisé ce matin une rencontre sur ses conséquences pour les entreprises. Ainsi, Gary Haworth, directeur général de l’entreprise Toupret (fabriquant d’enduits dans l’Essonne) indique, par exemple, avoir multiplié par trois ses zones de stockage pour se préparer, mais craint les imprévus. David Sagnard, dirigeant des Transports Carpentier (PME située dans le Pas-de-Calais) qui a, lui, formé spécifiquement ses équipes de chauffeurs, déplore les reports successifs du Brexit, facteurs d’incertitude.
L’un comme l’autre redoutent les surcoûts qui seront répercutés sur les clients, jusqu’au jour où ceux-ci se tourneront peut-être vers des produits ou services issus d’autres pays.
A l’occasion de cette rencontre, ont été dévoilés les résultats d’une enquête réalisée auprès des chefs d’entreprise adhérents de la CPME sur leur niveau d’information et de préparation au Brexit.
Il apparaît que 43% des PME se sentent concernées par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Parmi celles-ci, seuls 35% des dirigeants affirment s’être préparés.
À cet égard, il est à souligner que les chefs d’entreprise se disent insuffisamment informés par les pouvoirs publics, seulement 11% d’entre eux estimant avoir bénéficié d’informations des pouvoirs publics leur permettant d’affronter le Brexit.
La CPME entend donc plus que jamais intensifier ses efforts pour informer et accompagner les chefs d’entreprise. Elle leur recommande :
D’évaluer les conséquences du Brexit sur leur activité en utilisant l’autodiagnostic en ligne de la Direction Générale des Entreprises,
De planifier et d’établir un plan de contingence pour mettre en œuvre les mesures qui permettront d’atténuer les impacts du Brexit,
De demander un numéro EORI, c’est-à-dire un SIREN européen, auprès des douanes, indispensable importer ou exporter des marchandises,
De faire un choix d’organisation pour le dédouanement.