Vous trouverez ci-dessous quelques éléments d’éclairage au sujet des préconisations de la CPME en matière d’acquisition de congés payés pendant les périodes d’arrêt de travail pour maladie.
Si le salarié en question n’est plus lié par un contrat de travail à l’entreprise :
Attention toutefois : certains commentateurs juridiques font remarquer que dans la mesure où le salarié n’avait à cette date pas connaissance du droit acquis à congés payés, il peut toujours contester le montant de l’indemnité compensatrice de congés payés.
Si le salarié en question est lié par un contrat de travail à l’entreprise :
Le point de départ du délai de prescription de 3 ans court à partir de la date à laquelle le salarié a connaissance de ses droits, c’est-à-dire :
En tout état de cause, lorsque le contrat de travail est en cours, le salarié n’a pas droit en tant que tel à un « paiement des congés payés liés aux arrêts maladie ». En effet, le principe est celui de la prise des congés payés en cours de contrat (rémunérés au moment de leur prise). Ce n’est qu’en cas de rupture du contrat de travail qu’une indemnité compensatrice de congés payés est versée.
Ces précisions étant faites, j’attire votre attention sur le fait que le sujet n’est pas encore tranché à ce jour. En effet, une question prioritaire de constitutionnalité est pendante devant le Conseil constitutionnel pour déterminer si la législation française dans son état actuel est conforme à la Constitution et garantit un droit au repos et à la santé du salarié. La CPME, fortement attachée à la valeur travail, a soutenu le 30 janvier dernier la constitutionnalité du dispositif actuel. La décision du Conseil constitutionnel est attendue pour le 9 février prochain. Nous ne manquerons évidemment pas de vous informer à ce sujet.
Parallèlement, des discussions sont en cours avec le Gouvernement pour limiter la portée des jurisprudences du 13 septembre. Elles portent notamment sur une limitation de l’acquisition des congés payés à 4 semaines ainsi que sur l’instauration d’une période de report maximale de ces congés payés. Le ministère du Travail nous a indiqué que cette question sera tranchée à la suite de la décision du Conseil constitutionnel.
En synthèse, nos préconisations vont pour l’heure dans le sens d’une position d’attente, avec provisionnement des sommes correspondant aux indemnités qui seraient dues pour les congés payés acquis sur les arrêts de travail passés, en cours ou à venir.