Un texte présenté en Conseil des ministres hier prévoit, notamment, de libéraliser la vente en ligne de médicaments en France via la création de plateformes.
La CPME, à l’instar de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), y est fermement opposée.
Une telle décision viendrait fragiliser économiquement les pharmacies. Les plus petites d’entre elles, situées en zones rurales, n’y survivraient pas.
Les patients dans les campagnes comme dans les métropoles ont pourtant besoin de proximité. Fragiliser encore davantage le lien social en s’en prenant à des professionnels qui apportent un véritable service sous forme de conseils, serait incompréhensible.
Comment appréhender une telle décision alors que pour garantir le bon usage et la sécurité du médicament, l’Agence Nationale pour la Sécurité du Médicament (ANSM) vient de retirer du libre accès en officine le paracétamol et l’aspirine ?
Le même ministère de la Santé qui a déclaré récemment vouloir faire interdire la délivrance d’arrêts de travail en ligne va-t-il accepter la délivrance de médicaments sans contact avec le pharmacien ?